Une journée en famille! La joie! Je détestais ces journées à en mourir. Je ne me sentais pas moi-même en compagnie de mon beau-père et de sa fille qui est rendue maintenant ma femme.  Je devais l’aimer comme un fou et la chouchouter comme une princesse. Eh bien non! Depuis le début, tout est fautif. Notre mariage a été planifié pour l’entreprise de mon père. Je n’aurai jamais pris la main de cette blonde. Elle avait peut-être toutes les qualités qu’un mec recherchait, mais je n’étais pas attiré par elle. C’est dans ces situations qu’on se rend compte que ce n’est pas l’apparence qui compte, mais l’intérieur. Le fait que je ne sois pas attiré par elle, c’est bien parce que tout a été enragé pour que nous soyons ensemble et que j’étais obligé. Ma réponse dépendait de la durée de vie de l’entreprise. Si je refusais, l’entreprise allait s’écrouler à cause de moi. Si j’acceptais, j’allais devoir renoncer à toute ma jeunesse afin d’agir en un vrai homme et l’entreprise sera sauvé grâce à moi. J’ai pris la deuxième option, car c’était celle qui avait plus d’avantages. L’heure du souper arrivait à grand pas. Mes parents et mon beau-père n’étaient pas encore  arrivés. Quant à moi, j’étais dans la salle de bain, en train de m’habiller. Alors que Jaymie, elle s’arrangeait dans la chambre. Une fois bien vêtu, je sortis de la salle de bain, levant le regard vers elle en boutonnant ma chemise. Je finissais par être dans mes pensées et restant silencieux pendant un moment. Je décrochais de ma bulle et continuant de la regarder. On se parlait rarement elle et moi. On ne se connaissait pas et j’étais mal à l’aise d’être en compagnie d’une inconnue. Je baissais ma tête vers ma chemise, continuant de la boutonner. Je mettais alors ma cravate autour de mon cou. « Prête à jouer la comédie ma chérie? » Dis-je sans la regarder, continuant de faire un nœud avec la cravate.  

Qui aurait cru que j’allais devoir fonder une famille avec une parfaite inconnue? Cette question a été posée plusieurs fois par mes parents et aussi par mon beau-père. Jaymie et moi étions mal à l’aise à chaque fois, même si on essayait de ne pas l’être. On n’a même pas couché ensemble. Nous avons rien fait durant la nuit de noce. Comment pouvaient-ils pensé qu’on allait vivre le parfait amour elle et moi? On arrivait à peine à se regarder droit dans les yeux. Il n’y avait aucune conversation qui s’infiltrait elle et moi. J’en voulais à mon père de m’avoir porté volontaire pour ça. Je comprenais très bien que c’était pour sauver son entreprise, mais il a gâché ma vie. Maintenant, je dois prétendre d’être ‘’ l’homme de la famille ‘’. Je n’ai que 22 ans et ce n’est pas un peu tôt? La vie me réserve encore beaucoup de choses que je n’ai pas eu le temps d’expérimenter. Au lieu de ça, je suis coincé entre quatre mûrs et avec une fille que je ne connais point. Ma vie était foutue et misérable. Je pouvais bien avoir tout à la portée de ma main, mais l’amour, je ne l’ai jamais connu. Je n’ai jamais su aimé une personne. Je n’ai jamais tombé amoureux réellement d’une personne. Bien sûr, j’ai eu plusieurs copines au courant de ma vie, mais ce n’était jamais la bonne. J’en ai marre de ma vie. Je n’en peux plus de faire semblant d’être heureux avec Jaymie, alors qu’on est malheureux. Elle me déteste et elle ne m’attire pas. Elle avait de magnifiques yeux et un joli sourire, mais ça ne me faisait pas craquer. Pourtant, c’est ces points qui me font l’être. Peut-être que j’ai été mis de force et je n’ai pas envie de me forcer de l’aimer. J’ai été honnête avec elle. Je lui ai dit qu’on allait faire semblant d’être heureux. On a chacun une raison du pourquoi on est ensemble. Elle le sait très bien que ce n’est pas ma décision sur le mariage. Tout a été arrangé. Je me demande bien encore pourquoi j’ai accepté. J’étais en train de me préparer pour le souper en famille. Je parlais un peu avec Jaymie pour me pratiquer d’avance. Elle ne me répondit pas comme d’habitude. Je riais en secouant doucement la tête et descendant la rejoindre à mon tour. Une fois en bas, on sonnait à la porte. Je me tournais vers elle et allant l’ouvrir moi-même. J’allais embrasser sur la joue de ma mère en la serrant contre moi. Par la suite, c’était au tour de mon père, mais sans les bisous et ensuite, le père de Jaymie, mon beau-père. Suite aux salutations, j’allais rejoindre Jaymie, passant mon bras autour de sa taille par derrière afin de leur montrer que nous nous ‘’ aimons ‘’. Je murmurais très bas afin qu’il y a que Jaymie qui puisse m’entendre. « Que le jeu commence. » 

Mon amour, ma chérie, mon sucre d’orge, mon trésor... Des mots doux que je dois utiliser et que je n’avais pas l’habitude. Je pensais que j’allais les prononcer à une personne que j’aimerais. Cependant, je les dis à une personne que je ne connaissais à peine. Je sais que c’est égoïste de ma part de ne pas faire d’efforts avec Jaymie. Je ne voulais pas parce que j’en voulais à mon père. C’est moi qui me sacrifie, et non lui. Je savais aussi que ça avait blessé Jaymie… Je n’aimais pas qu’on me force dans quoi que se soit. Quand ça se produit, je renonce et je fais qu’à ma tête. Je pourrais très bien profiter de Jaymie. J’aurai pu coucher avec elle et lui faire vivre un mauvais quart d’heure afin de lui montrer ce que je ressens. Mais pourquoi je dois faire ça? Elle vivait la même chose que moi. J’étais loin d’être un profiteur. Je ne voulais pas abuser d’elle. Elle ne méritait pas ça. Durant une nuit, j’avais rêvé d’elle. Nous étions vraiment amoureux et heureux. C’était comme si on était fait l’un pour l’autre. À mon réveil, j’étais tellement surpris de rêver à ça. Non, mais c’est une blague? La vie me donne une vision de la façon que je dois agir avec Jaymie. Pourquoi je ne pourrais pas être tranquille dans mes rêves? Je dois avouer que nous étions beaux ensemble… Je mentirais si je dis qu’elle ne m’attirait pas physiquement. Je suis quand même un mec. Elle est très féminine, douce, souriante, pétillante etc. C’était vraiment bizarre comme sensation. Je n’avais jamais ressenti ça auparavant, mais j’ai aimé.

Rendu en bas, j’allais ouvrir les invités. Je les saluais comme il se doit. J’allais ensuite rejoindre Jaymie pour montrer que je l’aimais. Je la laissais faire ses salutations. Ensuite, elle retournait dans mes bras. Elle était aussi douée que moi. On arrivait tous les deux à faire croire aux parents que nous sommes heureux ensemble, alors que non. Je le gardais dans mes bras et tournant la tête vers elle en lui souriant tendrement. « Mais avec plaisir ma chérie! » J’aurai pu lui donner un bisou sur la joue, mais je ne voulais pas trop pousser. J’aurai mérité une belle gifle de sa part ce soir ou même me torturer durant mon sommeil. Je tenais quand même à ma vie. Je me détachais doucement d’elle et me dirigeant vers le réfrigérateur pour sortir les plans que Jaymie avait préparé. Je les sortais un par un et les déposant sur le comptoir.
 

J’avais conscience que je lui avais transmis le message à un tel point que j’étais rendu un pauvre con à ses yeux. Je lui ai fait comprendre que je ne l’aimais pas et que ça ne pouvait jamais arriver. On m’a forcé à être arrêter et comme j’ai une tête de cochon, je faisais le contraire de ce qu’on me dit. Je ne laissais pas paraître devant mes parents, mais seulement quand Jaymie et moi étions seuls. J’avais conclu qu’on allait jouer la comédie devant eux et une fois qu’ils seront partis, tout allait redevenir comme avant. Je n’arrivais pas à essayer de l’aimer, car il avait quelque chose qui me bloquait. C’était la rage! J’étais enragé de devoir être subir les conséquences, alors que je n’étais pas la cause de celui-ci. Ce n’est pas moi qui s’est endetté jusqu’au cou. Ce n’est pas moi qui mis tout ça sur le dos de mon père. Je n’ai jamais voulu ça et je serai con de devoir faire ça. J’aurai pu tomber amoureux d’elle, mais dans une autre circonstance. Nous étions dans une mauvaise circonstance ce qui m’en empêchait. J’avais l’impression qu’on a été choisi depuis le début et qu’on nous demande de nous démerder. C’est pas ça l’amour. C’est pas ce que j’aurai voulu quand il était temps du mariage. J’ai marié une belle blonde aux yeux bleus océans sans même avoir pris la peine de la connaître. Tout ce que je savais sur elle, c’était son nom. Je n’ai pas eu le temps de faire des sorties avec elle. Tout était planifié pour le mariage. J’étais vraiment désespéré de savoir que ma vie se résumait à une simple pièce de théâtre et de mensonge. Je devais mentir à mes parents et surtout à moi-même. Je rendais mes parents heureux en me rendant malheureux. Aussi, celle que j’ai supposément demandée la main me déteste de tout son existence. La vie est-elle belle?

Je sortis les plats du frigo en allant les déposer sur la table. Je m’assoyais à côté de Jaymie. Nous commençons à se servir. Je prenais une bouchée de la viande qu’avait préparé Jaymie. Pendant que je mastiquais, j’entendis mon beau-père nous parler. « Alors les gosses c'est pour quand les enfants? » Elle me faisait signe du regard qu’elle n’arrivait pas à répondre à cette question. J’aurai pu lui faire signe de se débrouiller, mais c’était quand même ma faute si je lui ai demandé de subir tout ça. Je relevais mon regard vers son père, déposant ma fourchette à côté de mon assiette. « Nous avons déjà discuté de ça. Nous voulons profité un peu de notre couple avant de passer à cette étape. Nous sommes encore jeune et il y a encore toutes pleins de choses à découvrir avant de fonder une famille… » Dis-je, souriant béatement, pendant à tout ce que je manquais en me mariant à vingt ans. J’allongeais mon bras sur la chaise à Jaymie, regardant mon beau-père en lui souriant grandement. Et puis, mes parents en rajoutaient. Il fallait bien qu’ils mettent leur grain de sel, sinon ça n’allait pas leur convenir. « Mais nous pouvons très bien occuper d’eux quand vous voulez sortir. Nous rêvons d’être grand-parent depuis le temps. Et puis, ça fait maintenant deux ans que vous êtes ensemble. Pensez-vous que c’est le temps de passer  à cette étape? » J’étais dans le pétrin. Je ne pouvais pas me débrouiller tout seul ainsi. Elle allait devoir m’aider, enfin je l’espérais. Par contre, j’allais l’aider, car je savais très bien que ça allait être difficile de détourner le sujet une fois abordée. « En fait, je ne me sens pas prêt à être père maintenant. C’est beaucoup trop tôt pour moi… » Dis-je en baissant mon regard. J’avais mis ça sur mon dos. Je savais que ça allait devenir comme un vrai champ de bataille si je la mettais sur sa faute. Et puis, c’était mieux que ça soit moi. Rendu où je suis, ça ne pouvait pas être pire que maintenant.
 

Je savais que la question allait être posée. Je la sentais venir. J’étais mal à l’aise quand on nous demandait quand est-ce qu’on va avoir des enfants. En plus, nous n’avons pas fait l’amour une seule fois depuis notre mariage. Je n’étais pas bien dans la situation. Je savais qu’elle était vierge et je ne voulais pas qu’elle la perde avec un mec comme moi. Elle l’a dit elle-même que je ne faisais pas d’effort pour notre couple. Je sais que j’ai agi comme un imbécile. Elle n’était pas du répugnante, mais je me voyais mal de coucher avec elle alors que nous n’éprouvons pas de sentiments aux départ. Je ne voulais pas qu’elle fasse partie de mes conquêtes parmi tant d’autres. Je ne veux pas la considérer comme ça, car ça sera sûr et certain qu’elle partirait de la maison depuis longtemps.

J’essayais de détourner le sujet en répondant du mieux que je peux. Mes parents en rajoutaient toujours pour rendre la tâche plus difficile. Et puis, Jaymie se levait de sa chaise. Elle avouait alors un propos qui m’a absolument surpris. Un malaise s’est créé et on pouvait le voir sur les visages des parents. « Excusez-moi, je vais aller la voir… » Je décidais de monter à mon tour à l’étage pour aller la rejoindre. Il fallait que ça soit réaliste. Rendu en haut, je finissais par entrer dans sa chambre. Je fermais la porte derrière moi, m’avançant vers elle. « Je ne m’attendais pas à ça, mais je te remercie de me dépanner… » Dis-je en la regardant et souriant en coin.
 

La révélation fut un choc envers les parents et aussi pour moi. J’étais surpris de voir qu’elle a pensé à ceci pour clôturer le sujet. Je n’aurai jamais pensé à ceci pour nous sortir du pétrin. Je fus soulagé quand elle s’est mise à parler. Je connaissais mes parents et quand ils sont attachés à quelque chose, ils n’abandonnent jamais et le veulent à tout prix. Ils chercheraient des trucs afin d’obtenir ce qu’ils souhaitent. Ils nous lâcheront pas sur ce sujet, mais maintenant oui. Ils pensent que Jaymie est stérile et ils ont clairement la réponse. Jaymie s’est mise à lever de sa chaise et montant à l’étage pour retrouver sa chambre. Je disais aux parents que j’allais m’en charger d’aller la voir. C’est ce que je fis. Quelques minutes plus tard, je me retrouvais dans sa chambre, fermant la porte derrière moi. Je m’assoyais au bord du lit, la regardant sécher sa fausse larme. Le premier truc que je lui disais c’était un merci. Je ne saurais pas quoi faire sans cette révélation. J’aurai eu du mal à changer de sujet avec mes parents. Pour la première fois, elle me fit un petit sourire amical. Ça m’a plu de la voir sourire au lieu des babounes qu’elle me faisait à la longue. Elle était beaucoup plus jolie quand elle souriait. À vrai dire, je n’ai jamais voulu qu’elle me déteste. Je voulais qu’on soit amie, mais c’est ma façon d’agir qui nous a rendu ainsi. « Tu veux que je te fasse un dessin? » Dis-je en embarquant dans son jeu. Et puis, elle prenait le temps de me prévenir qu’elle n’était pas stérile. Je me mettais à rire tout bas, reliant mes mains ensemble et baissant aussi mon regard. « Oui je sais! Je t’en dois une maintenant. Je te remercie encore et désolé de te faire subir tout ça. » Dis-je désolé, gardant les yeux baissés. Je me sentais mal qu’elle doit subir tout ça à cause de moi.
 

Depuis notre mariage, je passe la plupart de mon temps à mentir à mes parents. Je leur disais le contraire de ce que je vivais. Au lieu de dire que j’étais malheureux, je disais que j’étais heureux et amoureux de Jaymie. Il y avait toujours quelque chose qui me bloquait quand je disais que ‘’ j’aimais ‘’ Jaymie. Je ne savais pas trop pourquoi. Comme je l’ai déjà mentionné, quand on me forçait pour quelque chose, je fais le contraire de ce que la personne me demande de faire. J’aime avoir mon opinion à tout. Je veux tout faire selon moi et non dépendre de quelqu’un. Pour mes parents, ma relation avec Jaymie est pour avoir l’aide de son père côté financière. Quant à mon beau père, il voulait être rassurer qu’un homme puisse veiller sur sa fille. Je comprend tout à fait dans les deux situations, mais ce n’est pas une bonne idée de devoir forcer nos propres enfants de s’aimer, alors qu’ils se sont jamais adressé la parole. Si au moins je la connaissais, ça sera moins pire que maintenant. On se parlait rarement elle et moi. On se répondait par de réponses simples, pas trop complexes. Elle était souvent froide avec moi, mais c’était ma faute. J’avais décidé de renoncer à notre couple et voulant faire semblant d’être amoureux juste devant les parents. C’est moi qui a fait ce choix et je l’assume totalement. « Je te ferai remarquer que tu es aussi une gamine! » Dis-je en lui souriant à mon tour. Je l’écoutais me parler et n’en rajoutant pas plus. Je n’avais pas envie de rajouter une goutte d’eau de plus que ça allait vraiment exploser. Je crois que j’ai assez eu de problèmes avec tout ce qui se passe présentement. J’ai vraiment pas envie de me disputer avec elle. Ça en valait pas la peine. Je restais toujours assis sur le lit, posant mes mains sur mon visage. Je commençais à en avoir ral le bol de ce que la vie me réservait. J’allais devoir rester coincé avec elle pour le restant de ma vie. Elle va me détester la face jusqu’à sa mort. Non, mais ça s’appelle un beau couple parfait ça? Je trouvais ridicule de voir que nos parents étaient aveugles. Ils n’arrivaient pas à distinguer entre la vérité et le mensonge. Pathétique! J’attendais que Jaymie finisse de se préparer afin de descendre avec elle.
 

Ça pris un moment avant que Jaymie sortait de la salle de bain. Elle arrivait devant moi. Je finissais par me lever, la laissant prendre ma main et la serrant doucement. Je descendais avec elle pour rejoindre de nouveau les parents. On pouvait voir qu’ils étaient tous désolés de ce qui venaient de se passer et qu’ils se sentaient mal d’aborder ce sujet ‘’ sensible ‘’. On se rasseyait à table et nous continuons à manger notre repas silencieusement sans trop parler. Il y avait tout d’un coup un froid qui s’est créé. Les parents étaient inconfortables de la situation et je le sentais très bien. Ça me mettait mal à l’aise. Je détestais quand c’était froid. Je trouve ça étonnant de voir qu’ils puissent penser que nous étions réellement amoureux. Et puis, ma mère et Jaymie débarrassaient la table. Ensuite, c’était l’heure du dessert. Jaymie me servait en premier une pointe en me caressant doucement la main qui était sur la table. Je sentis des regards sur nous et levant les yeux vers elle en lui souriant doucement. « On voudrait bien essayer le talent cuisinier de notre belle-fille! » Disait ma mère. Elle voulait sympathiser avec Jaymie. Elle cessait me dire que je devais le chérir, car elle l’adorait. En temps que bon fils, je lui disais que oui. Même si j’avais agi en parfait connard, il m’arrivait quand même de prendre du temps pour lui offrir des fleurs. Je savais très bien que ça lui passait par-dessus la tête et qu’elle se dise que ça ne vaut pas la peine d’accepter ce cadeau. Je m’en foutais royalement. Je faisais ceci pour simplement lui remercier de m’endurer. Je ne lui demandais pas la lune. Elle pouvait très bien me détester. Je la comprends, mais je veux pas qu’elle dise que je me foutais d’elle. Enfin, j’avoue que je l’ignorais souvent, mais il m’arrivait de l’observer agir et essayant de la détailler dans ces manies. Mais quoi? J’étais curieux et je l’assume.
 

C’était maintenant l’heure de se débarrasser de la table. Jaymie faisait cette tâche, pendant que moi je m’occupais des invités. Ma mère se sentait toujours mal quand elle ne venait pas l’aider. Elle ne voulait pas être une mauvaise belle-mère. En connaissant Jaymie, elle refusait d’être interrompre dans ses tâches et préparant les faire elle-même. Je buvais mon verre de vin tranquillement, essayant de faire la conversation. Je restais tout de même naturel et les faisant à croire que j’aimais Jaymie. Soudainement, je l’entendis m’appeler. Je fus surprise qu’elle me demande de venir la voir seul, alors qu’elle n’aimait pas trop m’aborder d’habitude. Je laissais mes parents avec son père et me dirigeant immédiatement vers la cuisine « Oui chérie? » Je n’ai pas eu le temps de dire un mot et je fus attiré par son pied qui était en sang. « Oh mon dieu! » dis-je tout bas. Je prenais rapidement un chiffon, lavant le sang qui avait coulé au sol et ramassant le couteau en la passant sous l’eau. Pendant que les parents parlaient, je l’amenais dans la salle de bain qui était au premier étage, on ne sera pas obligé de monter et rendre les parents sous le choc. Je fermais la porte derrière moi, la faisant asseoir sur le bol de la toilette. « Bon, tu vas me détester, même si c’est déjà le cas. Enfin bref! Ça va chauffer, mais j’essaie de faire ça rapidement. » Je prenais une débarbouillette en la mouillant et essayant l’excès de sang qui coulait. Je n’avais jamais vu autant de sang dans ma vie. Une chance que ça ne me dérangeais pas, sinon elle allait finir par tomber dans les pommes. La débarbouillette était rendue tout rouge. Je sortis le bandage, l’appliquant autour de son pied. Je restais par terre, levant la tête vers elle. « Ça va? Tu te sens bien? » Demandais-je pour me rassurer qu’elle allait bien.
 

Je passais un instant dans la sale de bain à désinfecter sa plaie et à mettre un bandage pour ne pas avoir d’infections. Je remarquais que ça lui faisait mal. J’essaie de mon mieux de ne pas trop la faire souffrir. Sa coupure était très profonde et elle n’était pas la seule à se faire couper. Une fois le tout terminé, je commençais à ranger. « Oui bien sûr! Je vais venir t’aider Jaymie. » Lorsqu’elle se leva, je venais immédiatement l’aider. Elle sortait le nécessaire. Je l’apercevais se tourner vers moi en me demandant de défaire la fermeture éclair. Je fixais son zippe ainsi que sa belle peau blanche. Je me raclais la gorge en commençant doucement à ouvrir la fermeture éclair. Oh my god! Elle allait me rendre malade. Elle avait un putain de corps qui avait besoin d’être entretenu. Non Adam! Tu ne penses pas à ça avec elle. Sa robe fut enfin dézippé complètement. Je pris alors ses vêtements et les tendis vers elle. Elle n’était pas du tout gênée. J’avais si envie de la toucher. La clarté de sa peau me captait l’attention au point que ça devenir flippant. Elle allait me faire craquer si ça continue ainsi. Je passais nerveusement une main dans mes cheveux en les secouant doucement. Je décidais de m’asperger de l’eau afin de me réveiller et d’arrêter de la regarder. J’ouvris le robinet, commençant à laver mon visage avec de l’eau. J’avais l’air con, mais je savais très bien comment me reprendre en main. J’allais quand même pas rester planté là devant elle en matant son corps qui me donnait des envies malsaines.
 

Je me suis tellement renfermé lorsque nous avons commencé à sortir ensemble elle et moi. Pourquoi? Je ne me sentais pas à l’aise d’aimer une personne par force. Je veux que tout soit spontané. Pour le moment, nos parents nous demandent de se débrouiller à s’aimer et donner le bon exemple. Ça servirait à quoi? Il pense que nous sommes fous amoureux, alors que depuis le début c’est des mensonges qui s’empilent de plus en plus. Aujourd’hui, j’ai vu Jaymie différemment. C’était la première fois que je remarquais à quel point sa peau avait l’air douce et claire. J’avais tellement envie de passer un doigt dessus afin de sentir sa peau contre celui-ci.  Elle m’attirait d’une certaine façon, mais j’étais orgueilleux de l’accepter. Si je suivais ce que mon instinct me demande de faire, c’est de la serrer dans mes bras. Je ne comprenais pas trop ce qui m’arrivait, mais je me suis abstenu pour ne pas faire de gestes brusques. Je savais très bien que j’allais manger une bonne claque en plein visage. Nous finissons par rejoindre les parents main dans la main. Je me sentais vraiment bizarre. Je comprenais qu’elle m’attirait beaucoup, mais je n’osais pas trop le dire. Je n’osais pas accepter que mes parents aient raison pour nous. Je leur en voulais de m’avoir choisi et que je dois me forcer à faire ce qu’ils veulent. Je la laissais retourner à ses vaisselles. Quant à moi, j’allais m’asseoir sur un sofa, discutant avec les parents. Et puis, Jaymie venait s’asseoit sur mes genoux. Je la laissais, étalant mes bras sur le sofa en m’installant confortablement. Je dois l’avouer que j’aimais l’avoir contre moi. Si je pourrais sans manger une raclée, je poserai une main sur sa cuisse, et l'autre dans son dos pour la coller davantage à moi.
 

Dans ma tête, c’était plutôt le chaos total. Je pensais à plusieurs trucs à la fois. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me gênait qu’elle soit si proche. Pas parce que j’étais mal à l’aise, mais plutôt parce qu’elle me faisait de l’effet, alors que je lui ai dit depuis le début qu’elle ne m’attirait point. C’est sûrement le fait que je lui ai vu presqu’à moitié nue et c’est à ce moment-là que j’ai ouvert grand les yeux. Jaymie s’était changé et elle est retournée dans la cuisine pour continuer à faire la vaisselle. Et puis, elle me rejoignit sur mes genoux. Je posais une main sur sa cuisse et l’autre dans son dos. Je trouvais que c’était un petit touché pas trop osé. Je voulais simplement que ça soit réaliste. Ça sera louche de ne pas la toucher alors qu’elle est complètement sur moi. Et puis, j’aimais bien le fait de savoir qu’elle ‘’ m’appartenait ‘’ pendant un instant. Je ne savais pas pourquoi, mais dans un sens, on devait être ensemble. Je ne peux pas la laisser, car sinon tout va s’écrouler en un seul claquement de doigts. Je ne veux pas ça et on va m’en vouloir à vie. Ça sera de ma faute et je ne veux pas tout gâcher dans la famille. Je la regardais glisser sa main sous la mienne. J’entrelaçais nos doigts, levant le regard vers elle en écoutant ce qu’elle dise. « Ça sera une bonne idée! Vous êtes mignons à voir. On dirait même que vous êtes destiné à être ensemble. » Disait ma mère. Ça ne me dérangeait plus au moins ce genre de commentaire. Pour le moment, ce qui me préoccupait c,était Jaymie. J’aimais avoir un contact avec elle. J’avais sûrement les hormones au plafond. Saleté!
 

C’était à mon habitude d’agir ainsi. Il fallait bien que ça soit réaliste si nous voulons que les parents ne découvrent rien. Je devais agir comme si je l’aimais de tout mon cœur et qu’il y avait qu’elle à mes yeux. Je tenais alors sa main dans la mienne, caressant le dessus avec mon pouce. L’autre main était toujours dans son dos et je la laissais immobile, ne voulant pas faire un geste mal placé. Je collais son dos contre mon torse, posant mon menton sur son épaule. J’écoutais ce que les parents disaient. Ça m’ennuyait et j’avais hâte qu’ils partent. Par contre, j’aimais bien qu’elle soit contre moi ainsi. C’est bien la seule chose que j’aime quand les adultes étaient dans les parages. C’est peut-être le fait que j’ai vu Jaymie à moitié nue et je me suis rendue compte qu’elle me faisait de l’effet. Je dois l’avouer que j’avais salement envie de l’embrasser. Aussi, je voulais prouver qu’elle m’appartient. Mais attendez une minute… Qu’est-ce qui m’arrive? Je tournais la tête vers elle, souriant suite à ses mots sachant bien que c’était pas vrai. Je venais lui donner un baiser sur les lèvres sans trop y penser… Merde! Je l’ai embrassé.