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 La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah

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Hugo B. Kedzierski
Hugo B. Kedzierski


◭ MESSAGES : 157
◭ ARRIVÉ LE : 10/06/2013

MessageSujet: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyMer 12 Juin - 16:26

Hallucinations au parc
Après une harassante journée de cours, passée en compagnie de professeurs exigeants, d'étudiants complètement désespérés par la vie et de fonctions dont les noms étaient si barbares qu'ils semblaient avoir été créés pour dégoûter les étudiants des mathématiques, Hugo n'avait besoin que d'une chose : se détendre. Il avait escompté faire un coucou à Asher à la fin des cours, celui-ci ne suivant pas la même option que lui, mais il était introuvable. Restait donc à aller faire un petit tour. Quand Hugo se sentait mal ou avait besoin de prendre l'air, il se rendait au parc, se trouvait un petit banc confortable et regardait les nuages défiler dans le ciel. Aussi choisit-il de se rendre au Tircelieu's park, s'attendant à ne rien rencontrer d'extraordinaire après cette journée. Il voulait juste être tranquille, après tout.
Il s'installa sur un banc qui était encore au soleil et s'exposa à ses rayons, enlevant sa veste et remontant les jambes de son pantalon pour laisser sa peau à nu. Il se laissa prendre par la caresse du soleil, en regrettant que son « colocataire » ne fût pas là pour savourer ce moment avec lui. A défaut, il allait se satisfaire de sa propre solitude.

Alors une ombre capta son attention, au coin de son œil. Hugo observa la silhouette qui se profilait au loin, visiblement désireuse d'être discrète et de ne pas se faire remarquer. Il la reconnaissait. Pourquoi Alliyah chercherait-elle à se cacher ? Peut-être avait-elle un problème. Elle ne cachait rien à Hugo, du moins, c'était ce qu'il lui semblait. Si elle ne voulait pas être vue, c'était peut-être à cause d'un ennui qui l'accablait. Et peut-être pourrait-il l'aider. Cela faisait beaucoup de « peut-être », certes, mais il était d'un naturel curieux, et il n'aimait pas rester dans l'ignorance. Aussi se décida-t-il à se lever et à la suivre. Elle s'enfonça parmi l'ombre des arbres et, si Hugo n'était pas aussi tenace, il aurait failli la perdre. Cependant, il tendait l'oreille, scrutait le silence de cette fin de journée au parc, et parvenait à entendre son pas. Elle cherchait vraiment à se cacher, dis donc ! Puis Alliyah s'arrêta, et Hugo chercha un coin où il pourrait l'observer sans se faire voir. Si elle avait un rendez-vous avec quelqu'un, mieux valait ne pas faire d'interférences. Et puis, il ne voyait pas trop ce qu'il aurait pu lui dire. Salut, Alliyah, ça va, j'ai vu que tu courais te cacher, tu veux en parler ? Non, vraiment, c'était tout simplement impossible. Il aurait l'air trop ridicule. Et elle avait vraiment l'air méfiante. Cependant, elle ne remarqua pas sa méfiance, alors qu'il était tapi au milieu des broussailles, derrière un buisson qui lui permettait de voir sans être vu. La position était assez inconfortable, mais Hugo s'en fichait. Il avait déjà oublié toute sa fatigue, sa lassitude suite à sa longue journée : sa curiosité l'emportait sur tout le reste, y compris sur la prudence.
Mais... qu'est-ce qu'elle faisait, au juste ? Hugo sentit sa bouche s'ouvrir quand il crut voir... des choses qui n'auraient pas dû exister. Non. Elle ne faisait pas de la magie, quand même ? Si c'était bien comme cela que ça s'appelait... Hugo ferma les yeux, refusant de croire à ce qu'il voyait. Non. C'était toute cette histoire avec Asher qui lui montait à la tête. Il commençait à voir n'importe quoi, n'importe quand. Alliyah ne pouvait pas sortir du lot, c'était impossible. Il la connaissait bien, il savait qu'elle était parfaitement normale. D'ailleurs, quand il rouvrit les yeux, il n'y avait absolument rien qui sortait de l'ordinaire. Juste Alliyah, seule, mais qui le regardait. Comment avait-elle pu se rendre compte de sa présence alors qu'il était caché ? Ah, oui, il se souvenait, à présent. Une exclamation de surprise s'était échappée de ses lèvres quand il avait vu l'indicible. Hugo se redressa, vu qu'à présent, elle savait qu'il était là, et avant qu'elle n'eût l'occasion de lui demander pourquoi il l'espionnait :

« Pitié, dis-moi que j'ai rêvé, que j'ai passé trop de temps à travailler aujourd'hui et que ça m'est monté à la tête. Tu n'as rien fait de bizarre, rassure-moi ? »

C'était la seule explication plausible qu'il voyait. Ou alors il devait admettre qu'Alliyah lui avait menti, comme son copain, qu'ils n'étaient pas des gens normaux et qu'ils ne feraient qu'une bouchée de lui. Hugo pouvait le tolérer de la part d'Asher parce qu'il était fou de lui, mais les autres n'avaient pas cette chance. Mieux valait qu'Alliyah lui disât non, s'étonnât de ses propos étranges, et lui montrât que tout ceci n'était qu'un effet de son imagination dû à l'excès de travail et de soleil. Il voulait bien admettre que le surnaturel existait, mais il en avait peur, et il préférait être mis au courant de son existence de façon progressive, comme lorsque l'on doit entrer dans l'eau.

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Alliyah L. Hudson
Alliyah L. Hudson


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◭ ARRIVÉ LE : 27/05/2012

MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyMer 12 Juin - 17:58

La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah Tumblr_lwxo8nYFFm1r4kfic

LA CONFIANCE NE TIENT QU’À UN FIL.  
Aujourd’hui, il faisait très beau et j’avais envie de me pratiquer un peu dans la magie. J’avais proposé à ma sœur de venir avec moi. Comme d’habitude, elle voulait rester à la maison pour faire ces trucs. Ça m’attristait de la voir se renfermer ainsi. La mort de notre mère l’a sûrement marqué. Bien sûr, j’ai pleuré de toutes les larmes de mon corps, mais j’ai fait mon deuil. Elle n’allait pas revenir si je passais mon temps à déprimer. Quant à ma sœur, elle n’arrivait pas à passer à autre chose. Il y a une carapace qui se formait autour d’elle et c’était rendu difficile de le briser. J’essaie tout mon possible pour retrouver celle d’avant, mais c’est si compliqué. Elle mijotait quelque chose et je le sens. Je n’ai aucune idée de ce qu’elle prétend, mais je compte le savoir.

Après mon cours, je m’étais dirigé au parc. Je m’installais dans un coin où il n’y avait personne qui pourrait me regarder. Je ne voulais pas qu’ils me traitent de tous les noms en voyant ce que je pouvais faire. J’avais lu dans mon livre où se retrouvaient toutes les formules qu’une sorcière pouvait utiliser. Il y en avait une qui m’a attiré l’attention. Cette formule servait à ‘’ espionner ‘’ une personne de notre choix sans même qu’elle se rend compte. Ça tombait bien, je voulais savoir ce que ma sœur mijotait. Elle passait souvent le temps toute seul et ça m’inquiétait. On a toujours été ensemble et maintenant elle est rendue solitaire. Je tenais à avoir les réponses à tout et vu que je suis une sorcière, j’allais en profiter pour les avoir. J’installais le livre au sol et m’assoyant en tailleur. Je commençais à murmurer la formule qui était écrite dans le livre et voyant quelques trucs s’élever dans les airs. Ça marchait! Je fermais les yeux en continuant de répéter la même formule. Je voyais quelque chose… Elle faisait aussi de la magie, mais pas la même que moi… Je continuais de dire la formule pis j’entendis mon téléphone sonné ce qui me faisait sursauter. Cela a mis fin à ce que je faisais. Je pris mon portable dans les mains et voyant que c’était un message de ma tante. Je lui répondis et voyant du coin de l’œil une présence. Je me tournais la tête et reconnaissant la personne. C’était Hugo qui se cachait. MERDE! Avait-il vu ce que j’ai fait? Mon cœur battait à la chamade. J’avais vraiment peur qu’Hugo sache ma vraie nature. Je ne savais pas comment il allait réagir s’il savait la vérité. J’ai tellement peur de le perdre que je dois lui mentir. Il allait vraiment m’en vouloir si un jour il découvrait tout… Ça m’irritait de l’intérieur de devoir jouer l’hypocrite avec lui. Nous avons toujours été là pour l’autre peu importe les circonstances. Il est devenu comme un petit frère pour moi. J’avais toujours horreur de le faire du mal ou de voir quelqu’un lui faire du mal. Il se mettait à parler en premier. Je l’écoutais attentivement me parler. « Non! Qu’est-ce qui pourrait se produire de bizarres au juste? Tu as halluciné je pense Hugo. », dis-je en riant doucement sans laisser paraître que j’étais nerveuse. Je détestais mentir envers lui. Je devais jouer le théâtre avec lui pour simplement garder cette amitié. Ça va durer encore longtemps? Je me sentais coupable à chaque fois, mais je crois que c’est mieux qu’il ne sait rien à propos de ce que je peux vraiment faire…
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Hugo B. Kedzierski
Hugo B. Kedzierski


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◭ ARRIVÉ LE : 10/06/2013

MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyMer 12 Juin - 19:19

Hugo avait peur de ce qu'il avait vu. Il avait l'impression que refuser d'admettre qu'il avait vu de la sorcellerie suffirait à rendre l'évènement inexistant. Non, non. Il n'y avait de la place que pour un seul être surnaturel dans la vie, et la place était déjà occupée. Chaque chose à la fois. Il ne pouvait pas gérer en plus des révélations sur Alliyah. Le jeune homme avait donc peur qu'elle lui dise que oui, elle était un monstre et qu'elle avait exécuté quelque chose dont lui aurait été incapable. Au lieu de cela, elle se contenta de lui dire qu'il avait dû halluciner. D'accord, il était totalement prêt à l'admettre. Cela dit, c'était bizarre, elle ne lui reprochait pas de l'avoir surprise. Sans doute qu'elle n'avait rien à cacher, et qu'il s'était fait des films...

« Le soleil, alors... j'ai passé une dure journée, je dois perdre un peu la tête. »

Il se répétait, comme s'il cherchait à tout prix à se trouver une excuse valable. Même lui, au fond, il ne le croyait pas entièrement. Une part de lui se disait que c'était une preuve de plus que le monde n'était pas exactement comme il le croyait. Qu'il y avait une autre dimension, une partie de cet univers que la science ne pouvait expliquer. Est-ce qu'elle échappait au raisonnement mathématique, d'ailleurs ? Voilà sans doute une question très importante, qu'il pourrait se poser le jour où il aurait son diplôme. Ses études lui enseignaient à être cartésien, rigoureux, et à ne jamais dévier de sa ligne de conduite. Il ne devait pas admettre qu'il existait des choses qui fussent en dehors des mathématiques. Mais peut-être était-ce le cas de cette histoire...

« Je crois que j'avais peur pour toi, j'ai dû m'imaginer n'importe quoi... Il aurait pu se produire n'importe quoi. Si ça se trouve, c'est le refet de l'air qui m'a joué un tour... Désolé, tu dois me prendre pour un fou... »

Hugo lui adressa un sourire penaud, puis bomba le torse et commença à se composer une expression plus sûre de lui. Cela suffisait, l'auto-apitoiement. Ce n'était rien, elle l'avait dit, il était donc temps que cette conversation entrât en des termes plus... normaux. Il devait donc reprendre la main.

« Pourquoi tu te caches ici, d'abord ? J'avais un banc, tu aurais pu venir avec moi... »

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Alliyah L. Hudson
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◭ ARRIVÉ LE : 27/05/2012

MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyVen 14 Juin - 23:31

La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah Tumblr_lwxo8nYFFm1r4kfic

LA CONFIANCE NE TIENT QU’À UN FIL.  
J’étais rendue hyper nerveuse de repérer Hugo en train de m’espionner. Et s’il affirmait vraiment de ne pas avoir rêvé? Comment j’allais lui répondre? ‘’ Oui Hugo, je suis sorcière ‘’. Non! Il va vraiment me prendre pour une folle. Peut-être même qu’il ne voudra même plus me parler. Je lui ai répondu qu’il a halluciné. Ce n’était pas le moment de lui dire. Je n’ai pas le courage de dévoiler la vérité. J’allais tout faire pour ne pas le perdre. Il est comme mon petit frère. Je ne peux pas le laisser partir aussi facilement. C’était mieux ainsi… « Tu devrais te reposer Hugo… » Dis-je en ayant peur qu’il se doute. J’essayais de créer de nouvelles répliques pour me préparer. Au moins, je ne serai pas à courtes idées s’il me poserait des questions. J’aimerais tellement qu’il le sache… J’aimerais tellement lui parler de la sorcellerie ouvertement sans me cacher. Je ne voulais pas me voiler la face ou me cacher pour faire de la magie. Je voulais lui montrer de ce que je fais et qu’il n’y a rien d’effrayant. Je suis quand même une humaine avec des sentiments. Par contre, je suis capable de faire des trucs qu’un humain n’est pas capable de faire. Un jour, tout le monde saura notre existence et on ne sera pas obligé de se cacher. Contrairement à moi, il y a des personnes qui ne se gênent pas de dire qu’elles sont sorcières. « Ne t’en fais pas! Tu as simplement besoin de sommeil… Sinon, tu vas peut-être m’imaginer en train de voler avec un ballet. » Dis-je en riant doucement. C’est une image dont tout le monde se fait quand on prononçait le mot sorcière. Nous ne sommes pas comme dans les séries animés. Je le regardais et apercevant qu’il avait l’air à bien prendre de ce que je dis. On dirait que le sujet était clos et qu’on pouvait passer à autre chose. C’était bien! À force de parler de ça, il va vraiment se douter de quelque chose. J’étais tellement nerveuse à l’idée qu’il m’a vu faire de la magie et que je suis en train de lui mentir. Je détestais mentir pour ne pas le perdre. C’était presque de l’hypocrisie, mais je tenais trop à lui… J’ai tellement envie de me mettre devant lui et lui dire clairement qui je suis vraiment pour enlever tout le poids qui s’était formé depuis longtemps. Et puis, il posait la question qui tue. Je ne réfléchissais pas trop et commençant à lui dire ce qui me passait par la tête. « Eh bien… Je voulais… Je voulais être dans un endroit calme… Je voulais trouver un moment pour me vider l’esprit sans être entouré… Moi aussi, j’ai eu une très dure journée… » Fiou! Je l’ai bien échappé celui-là.
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Hugo B. Kedzierski
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◭ ARRIVÉ LE : 10/06/2013

MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptySam 15 Juin - 19:07

A présent qu'il avait sorti une phrase qui ne ressemblait pas un temps soit peu à des excuses maladroites ou à un bafouillage de pauvre idiot qui se laisse manipuler par la peur, Hugo se sentait mieux. Même si la part du doute était toujours présente, elle sommeillait désormais dans son esprit, ce qui impliquait qu'elle le laissait tranquille. Il sentait toute la fatigue de la journée qu'il essayait de maintenir au loin, comme s'il avait encore assez de force pour établir un mur entre elle et son esprit, mais pas assez pour l'occulter totalement. Oui, ce devait vraiment être une bête histoire de fausses idées. Il se faisait des films, croyait voir n'importe quoi. Cette histoire avec Asher lui montait avec la tête. Il aurait aimé en parler avec Alliyah, avec qui il discutait de tout... ou presque. C'était là que le bât blessait : ce presque impliquait que, naturellement, il lui cachait des choses. Et pas uniquement le fait que, ce matin, il avait enfilé une chaussette de travers et ne s'en était rendu compte qu'en plein milieu de la journée, lorsqu'il avait décidé de changer de chaussures pour être plus à l'aise, au vu de la chaleur de la journée. Elle se fichait de ce genre de détails insignifiants, et si il commençait à les lui raconter tous, elle ferait certes un effort, mais au bout d'un moment, elle lui signalerait sans doute que ce n'était que des anecdotes barbantes qui ne méritaient pas d'être racontées. Et elle aurait raison de le faire. Au lieu de cela, son silence s'étendait sur deux ou trois choses essentielles. Ou peut-être une seule, la seule qu'il avait caché au monde entier à une exception près, à savoir le principal intéressé : sa relation avec celui qui était devenu son colocataire. Même à Alliyah, il ne parvenait pas encore à lui avouer qu'il était en fait homosexuel, vu qu'il ne pouvait pas se l'admettre à lui-même. Alors lui dire que oui, même si officiellement, il était célibataire, en fait, il se considérait comme en couple avec le plus merveilleux des étudiants de la fillière mathématiques... non seulement c'était infaisable, mais en plus, c'était empreint d'une niaiserie qui l'aurait dégoûté lui-même s'il avait dû entendre une telle idiotie. Cette pauvre Alliyah le prendrait sans doute pour un fou, et ne voudrait plus jamais avoir affaire avec lui... Et là aussi, il aurait raison de le faire.
La jeune femme allait en tout cas dans la bonne direction : le convaincre qu'il avait juste rêvé. En revanche, son envie de le faire aller se reposer l'énervait un peu. Il était quand même assez grand pour savoir ce qui était bon pour lui. Okay, il venait juste d'avoir une hallucination, c'était quand même grave, et elle avait raison de s'inquiéter, mais Hugo se sentait mieux, à présent, beaucoup plus lucide et plus maître de lui. Il n'y avait pas de raison pour qu'elle le poussât à aller se coucher avec une telle insistance alors que le soleil brillait encore sur Tircelieu. Il ne pensa pas qu'une telle insistance pouvait se montrer elle-même douteuse, cherchant à le convaincre qu'il ne fallait surtout pas chercher une explication surnaturelle, et que s'il y croyait, c'était parce qu'il était un esprit fatigué. Hugo était quelqu'un de très curieux, qui pouvait aller très loin dans les investigations, mais il avait un gros point faible : il faisait entièrement confiance à ses amis, parce que c'étaient ses amis. Cela ne posait pas de problème avec de banales personnes, mais avec une sorcière, en revanche, cela impliquait qu'il gobait des mensonges à longueur de journée. Il n'avait pas conscience de tous les efforts qu'Alliyah devait fournir pour ne rien laisser échapper de sa vraie nature. Ce devait être difficile pour elle, mais il ne s'en rendait même pas compte. Sa confiance l'aidait quand même, il fallait le reconnaître. Avec une nature méfiante, il aurait sans doute découvert son secret plus tôt... et alors, impossible de savoir comment il aurait réagi.

« Hého, ça va, ne te moque pas de moi, grommella Hugo, partagé entre le rire en imaginant Alliyah danser, et l'agacement face à sa sollicitude de mère poule. J'irai dormir quand il sera l'heure de le faire, et chez moi. Si tu crois que tu vas te débarrasser de moi aussi facilement, tu te mets le doigt dans l'œil, ma jolie. »

Il lui adressa de plus un clin d'œil amical pour adoucir ses propos. Il se montrait encore assez gentil, mais comme on le disait souvent, les personnes en manque de sommeil avaient tendance à se montrer irritables... et, si c'était bien le cas de Hugo, alors Alliyah ne pourrait certainement pas lui reprocher de se mettre à lui gueuler dessus car il en avait marre de ses « jacasseries ». Bien sûr, Alliyah ne jacassait pas, Hugo ne penserait jamais une telle chose de sa part ; cependant, si elle continuait à le pousser en direction d'une bonne nuit réparatrice, bien sage, il risquait fort de lui dire ce genre de choses juste pour la vexer. Elle était toute mignonne quand elle boudait, aussi. Surtout qu'elle devait bien savoir que ce n'était pas méchant, de la part de Hugo, il aimait bien la taquiner. On ne pouvait pas confier la quasi-totalité de ses affaires intimes et se montrer réellement méchant avec quelqu'un. Elle le connaissait assez pour savoir que Hugo pouvait se montrer teigneux, mais certainement pas méchant. Sauf s'il se sentait insulté, mais Alliyah ne le ferait pas.

« Des problèmes ? » Hugo fronça les sourcils. S'il y avait bien une chose qu'il n'aimait pas, c'était voir ses proches souffrir. A part sa mère, il était ravi quand elle n'obtenait pas la promotion qu'elle voulait... mais c'était une autre histoire. « Si tu as besoin d'en parler, je suis là, maintenant. Peut-être pas dans l'état optimal d'attention, mais bon, entre deux loques à l'état larvaire, on peut s'entendre, non ? »

Hugo n'attendit pas sa réponse ; il sortit de son lit de buisson, s'approchant d'elle avec la démarche d'un félin sans même s'en rendre compte, puis s'assit en tailleur à côté d'elle. Il avait de toute façon envie de penser à autre chose qu'à ses propres préoccupations. Cette histoire avec Asher lui prenait vraiment la tête, et ce, d'autant plus qu'il était vraiment amoureux de lui. Sauf qu'il ne pouvait pas en parler à Alliyah, tout comme elle ne pouvait pas lui admettre qu'elle était une sorcière. Chacun son secret pesant, lourd à porter. Tous les deux avaient besoin de penser à autre chose, mais Hugo ne le savait pas, il ignorait qu'il était passé aussi proche du secret de son amie. Il ne pensait qu'à l'en détourner du sien, et à comprendre pourquoi elle s'isolait. Hugo était vraiment du genre curieux ; bien sûr, si elle ne voulait pas lui en parler, il n'allait pas insister, mais il lui ferait sans doute très clairement comprendre, même inconsciemment, qu'il aurait préféré savoir. Il pouvait parfois se montrer très intrusif.
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Alliyah L. Hudson
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MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyMar 18 Juin - 2:21

La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah Tumblr_lwxo8nYFFm1r4kfic

LA CONFIANCE NE TIENT QU’À UN FIL.  
J’avais énormément envie de lui dire toute la vérité ce que Tircelieu pouvait avoir. Je ne voulais pas qu’il vit dans un monde où ça contenait que des êtres surnaturels. J’avais peur pour lui lorsqu’il rencontrait un loup-garou… C’était dangereux pour lui, car il pouvait très bien être gravement blessé. C’était à mon devoir de le protéger sans même qu’il sache du pourquoi. Je voulais qu’il soit sain et sauf. J’aimerais pouvoir qu’il sait ce que je pourrais faire pour lui. Je voudrais tellement lui montrer qu’une sorcière n’a rien d’effrayant. Elle agit comme tout le monde et vit comme une humaine. Elle est simplement dotée d’un donc qui est très favorable. Grâce à quelques formules, je pouvais soigner les blessés. Dans mon cas à moi, je pouvais utiliser la magie noire… Beaucoup de monde l’utilise pour se venger. Il m’arrive souvent de les utiliser, mais je savais très bien me contrôler. Par contre, ma sœur n’était pas capable. Son côté sombre s’est emparé d’elle depuis la mort de notre mère. Elle est beaucoup plus réservée qu’avant. Je pouvais très bien sentir la haine qu’elle ressentait envers les chasseurs. Je me demandais quand il pouvait comprendre ce que je vivais. Quand pourrais-je lui raconter sur la magie que j’exerce sans me cacher? J’en avais marre de me cacher, mais c’était seulement pour le bien de notre amitié. Il fallait absolument que j’essaie de le prévenir d’une certaine façon qu’il n’y a pas juste des humains dans ce village… Je voulais qu’il se doute de quelque chose et qu’il se pose des questions. Il pouvait compter sur moi que j’allais être avec lui peu importe les circonstances. J’allais veiller sur lui pour sa sécurité. Je ne veux pas lui faire du mal… Si seulement, il pouvait me comprendre… Lorsque j’avais remarqué qu’il m’avait vu faire la magie, ça m’a totalement perturbé. Je perdais tous mes moyens et j’avais vraiment peur qu’il le sache. J’avais peur qu’il remarquait que je lui mentais. J’avais tellement peur que je tremblais à l’intérieur de moi. Je ne voulais pas le laisser paraître, car ça allait paraître que c’était des mensonges. Je rêverais le jour où j’arrêterais de me voiler la face devant lui. J’avais pleins de trucs à lui montrer qui était très impressionné et qui pourrait l’intéresser. Je voulais partager cette partie de moi avec lui sans en avoir honte. Je rigolais doucement avec lui suite à ce que je dis. « Comme si je voulais que tu partes en me laissant ici. Non mais oh! Maintenant que je t’ai vu, tu vas devoir rester avec moi, car j’ai envie de passer du temps avec mon Hugo chéri. »

Hugo adorait me taquiner quand ça lui tentait. C’était une sorte d’affection pour me montrer qu’il tenait à moi. Ça me rendait encore plus mal en pensant que j’étais en train de lui cacher une grosse partie de moi. Il me faisait totalement confiance et quand il le saura, il allait vraiment être déçu de moi. Il n’oserait même plus me regarder en face. Il me traiterait de menteuse et d’hypocrite. Juste à penser à sa réaction, ça me fendait le cœur en deux et ça m’irritait de l’intérieur. Il fallait bien un jour que je lui dise, mais ce n’est pas aujourd’hui. J’avais encore besoin de temps, car c’est beaucoup trop tôt. « En fait, la journée a été chargé. Le professeur nous a donné pleins de trucs à faire et je me retrouve avec pleins de devoirs. C’est bien cette raison que je suis venue ici pour décompresser un peu. C’est rien de grave ne t’en fait pas. » Je me sentais vraiment coupable de lui faire subir ceci. Ma gorge se serrait à chaque fois quand je lui mentais. J’étais tellement mal d’agir comme ça pour garder notre amitié. J’étais toujours nerveuse quand on parlait de la sorcellerie ou des trucs touchant les êtres surnaturels. Ça me tuait à chaque fois.
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Hugo B. Kedzierski
Hugo B. Kedzierski


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MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyMar 18 Juin - 9:34

Après s'être carrément fait envoyé au lit comme un malade incapable de prendre soin de lui, Hugo parut presque étonné d'entendre Alliyah lui déclarer qu'elle avait envie de passer du temps avec lui. Pourquoi ce revirement ? Bah, peu importait, elle lui avait sans doute dit de se reposer par raison, même si en réalité, elle avait de profiter un peu de sa compagnie. Tant mieux, car Hugo n'avait pas l'intention de partir. Il avait compris que quelque chose la tourmentait, et il avait envie de savoir ce que c'était. Lui-même aurait aimé pouvoir se confier à quelqu'un, sauf que... comment avouer à quiconque que l'on soupçonne son amant de tuer des gens la nuit ? Peut-être le dirait-il à Alliyah... quand il aurait réussi à admettre son homosexualité, d'abord. Pas facile à faire, pourtant, depuis qu'il avait rencontré Asher, il était sûr de lui. Il n'y avait pas de retour en arrière possible... et, à dire vrai, il n'en avait pas envie. Cela dit, ses doutes avaient beau le ronger, ils étaient sans doute bien anodins, ne pesaient rien dans la balance. Alliyah avait très certainement des problèmes plus graves que les siens. Ainsi, confortablement installé, Hugo se mit à observer le visage de son amie, prêt à lui offrir du réconfort si il voyait la trace de la douleur sur son doux visage. Selon elle, ce n'était qu'une histoire de devoirs trop lourds à supporter. Il était vrai qu'elle devait avoir du travail, cela, il n'allait pas le nier. Cependant, il commençait à la connaître assez pour savoir qu'elle ne disait pas tout. Il ne mettait pas sa parole en doute une seule seconde. Si elle disait qu'elle croulait sous le travail et qu'elle avait besoin de décompresser, il la croyait sans problème. Simplement, il ne pensait pas qu'elle allait se mettre dans un tel état juste à cause de devoirs. Peut-être parce que, étant passionné par ses propres études, il avait du mal à concevoir qu'on pût en souffrir. Cela dit, il avait une intuition. Alliyah était forte, elle n'allait pas craquer juste parce qu'elle n'arrivait pas à finir tout le travail qu'on lui demandait.

« Tu te mets dans tous tes états pour des devoirs ? demanda Hugo sans cacher son scepticisme. Tu as envie de t'isoler parce que tu vas avoir moins de temps libre les prochains jours ? »

Hugo ne se sentait pas blessé par le fait qu'elle lui sortait une excuse qui ne lui paraissait pas véritablement valable. Pouvait-il vraiment lui en vouloir si elle avait du mal à lui parler de ce qui lui faisait mal ? Si elle faisait le premier pas, il la suivrait peut-être... mais si elle ne le pouvait pas, ce ne serait pas grave. De toute façon, le moment était sans doute mal choisi pour lui parler de sa propre vie, elle avait l'air si bouleversée... Qu'est-ce qui pouvait bien la rendre nerveuse, comme cela ? Des avances déplacées de la part d'un professeur qui avait le triple de son âge ? Une mauvaise nouvelle dans sa famille ? Hugo ne pensait pas que cela avait à voir avec sa propre hallucination. Certes, cela devait l'inquiéter, mais elle ne s'était certainement pas isolée pour essayer de ne pas se faire un sang d'encre pour lui. Mais alors, quelle en était la raison ?

« Si tu veux mon avis, ma chère, il y a autre chose. Si tu ne veux pas m'en parler, c'est ton droit. Tu n'es pas obligée de tout me dire non plus. Mais ne fais pas comme si c'était rien. Je peux supporter les mensonges, si c'est nécessaire, mais je préfère quand même que tu me dises que tu ne veux pas m'en parler. »

Le jeune homme avait un gros défaut : il accordait sa confiance aisément, pour peu qu'il appréciât la personne à qui il la donnait. Cela impliquait aussi que, si la personne ne voulait pas la lui accorder en retour, il n'y voyait pas d'inconvénient. Hugo était du genre assez crédule ; heureusement que sa curiosité naturelle avait tendance à lui faire réviser ses opinions. En tout cas, il ne mentait pas : il acceptait les mensonges, parce qu'il considérait que c'était un fléau inévitable, et que lui-même pouvait mentir quand cela l'arrangeait, même s'il n'aimait pas mentir à ceux qu'il aimait. Il était d'ailleurs plutôt adepte des demi-vérités, ou du mensonge par omission. Cependant, face aux autres, il faisait preuve d'une grande tolérance qui l'étonnait lui-même.
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Alliyah L. Hudson
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MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyLun 24 Juin - 18:30

La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah Tumblr_lwxo8nYFFm1r4kfic

LA CONFIANCE NE TIENT QU’À UN FIL.  
On a beau être de bons amis, mais je savais très bien qu’on ne se disait pas tout. Nous avons peur de la réaction de l’autre suite à la révélation. C’est comprenable, mais ça devient énervant à force. Si seulement on pouvait tout se dire sans avoir peur de rien. Je me demandais pendant combien de temps ça va durer tout ça. Pourquoi ça ne pouvait pas être facile? Je détestais que tout soit complexe. J’aimais que ça soit tout simple sans prises de tête. À présent, je dois toujours faire attention à ce que je fais pour ne pas qu’Hugo se doute de quoi que se soit sur ma vraie nature. Ce qui me tracasse le plus, c’est de la façon qu’il va réagir lorsqu’il découvre la vérité. Va-t-il me fuir? Va-t-il me traiter de monstre? Serai-je encore la bonne amie qu’il a toujours prétendue d’avoir? Il n’y avait personne pour répondre à mes questions. Personne ne pourrait me rassurer que tout va bien aller. J’ignorais vraiment comment ça va se passer… Chaque nuit, je rêve qu’il m’abandonne à la suite de ma révélation. Ça me faisait peur au point même de me renfermer. À chaque jour, c’est seulement des mensonges qui s’accumulent. Il va me renier de sa vie si je continue de lui mentir. Ça va vraiment faire mal quand il va remarquer que je lui mentais depuis le début. Je voudrais vraiment lui dire, mais il y a toujours un blocage qui se forme. J’aimerais tant qu’il puisse le savoir et que j’arrête de lui mentir… « Oui voilà! Je commence tout simplement à en avoir assez des devoirs. Je veux simplement rien foutre de mes journées et sortir sans me préoccuper de mes devoirs. » Je savais qu’il allait se douter de quelque chose. Je savais que ça allait pas marcher cette excuse, mais j’ai quand même essayé. Ce n’était pas le bon moment de tout lui dire et surtout pas au bon endroit. Nous avons besoin de discuter dans un endroit moins passant où il n’y aura pas les gens du public qui se promènent sans arrêt. Je n’ai pas envie qu’on sache que je suis une sorcière. Dans ce village, il y a encore des chasseurs qui nous cherchent. Je ne veux pas mettre fin à mes jours. Je tiens à ma vie quand même. Trouve quelque chose avant de craquer! Allez, sinon tu es dans la merde jusqu’au cou Alliyah! « En fait, il n’y a pas juste les devoirs qui me tracassent. C’est ma sœur qui m’inquiète un peu. Elle est tellement bizarre. Je n’arrive plus à la retrouver. Ce n’est plus celle que j’ai connu auparavant. On était tellement proche et maintenant elle est si distante… Ma sœur me manque… » Dans ce que je disais, tout était vraie – pour une fois –. En outre, ma sœur était la principale raison du pourquoi j’étais ici. Je voulais savoir ce qu’elle mijotait ces derniers temps et je devais utiliser ma magie. Je m’ennuie vraiment du temps où on s’amusait elle et moi. On se disait tout et maintenant elle me cache pleins de trucs. Je n’arrive plus à savoir qu’elle fait.
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Hugo B. Kedzierski
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MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyMar 25 Juin - 16:00

Hugo avait un autre gros défaut ; il était curieux. Et avec cela, il avait tendance à être intrusif, à mettre le nez là où il n'avait rien à faire. Ce qui le rendait, finalement, assez observateur. Il était capable de voir des choses que personne ne remarquait... et, en contrepartie, passer à côté de l'essentiel. Il était donc tout à fait dans sa nature de laisser de côté ce qu'il croyait avoir vu de magie, admettant que c'était une hallucination parce que ce serait une révélation un peu trop importante pour être acceptée aussi facilement. C'était un chemin qu'il devrait arpenter avec prudence, pour ne pas devenir fou. Mais les petits tracas d'Alliyah, en revanche, ne lui échappaient pas. Il était capable de comprendre qu'elle était plus troublée qu'elle ne voulait bien l'admettre. Il en reconnaissait les signes... mais ne pouvait pas pour autant les comprendre. Le pire, c'est qu'elle continua sur sa lancée avant de se raviser, et Hugo se sentit tout à coup un peu vexé par sa réaction. Elle pouvait lui faire confiance, bon sang, pourquoi est-ce qu'elle ne voulait pas lui parler ? Elle pouvait lui dire qu'elle préférait garder cela pour elle, cela valait mieux que de ne rien faire... Mais bon, finalement, c'était quelque chose qui n'était pas si grave que cela, elle s'inquiétait pour sa sœur, donc elle pouvait bien avoir envie de ne pas l'avouer ouvertement... En tout cas, il estima qu'elle disait la vérité quand elle affirmait se préoccuper de sa sœur, il arrivait à le sentir. Hugo posa une main conciliante sur son genou.

« Les gens évoluent, et pas toujours en bien. Toi aussi, tu as changé, mais est-ce que tu as songé à ce que ta sœur pouvait en penser ? Peut-être qu'elle dit la même chose de toi à un ami... »

Le jeune homme avait dit cela sur le ton de la plaisanterie, en sachant très bien qu'il y avait une part de vérité dans ce qu'il avait énoncé. Peut-être que la sœur avait changé, mais Alliyah avait très certainement évolué, depuis qu'elles étaient enfants. Cela ne semblait pas si surprenant que cela de les voir prendre des chemins différents. Hugo était fils unique, il ne pouvait pas savoir ce que cela faisait que d'avoir une sœur. Ou même un frère : le sien avait péri par la négligence de son père, mais Hugo estimait que sa mère, en le laissait se débrouiller seul avec deux nourrissons, était tout aussi responsable. Parfois, il en ressentait un manque... mais pas la plupart du temps, et plus depuis qu'il avait rencontré Asher. Pourquoi ressentir un manque d'une personne qui n'existe pas, alors qu'on a face à soi une personne aussi exceptionnelle ?

« Mais peut-être que ta sœur a une bonne raison de réagir ainsi. Tu devrais lui en parler ouvertement, si tu veux mon avis. Si tu laisses traîner cela, tu vas finir par nourrir de la rancune à son égard, et les choses vont s'envenimer. Vous êtes sœurs, vous ne cesserez jamais de l'être. Ce lien entre vous ne se brisera jamais, on ne choisit pas sa famille. »

Le jeune homme ne savait pas s'il avait raison ou pas, mais il pensait que ce devait être logique. Il pensait à sa mère, qui ne cesserait jamais de l'être, même s'il n'avait pas envie de l'admettre devant tout le monde. Il était de son sang, c'était une chose qui ne changerait jamais. Et, même s'il avait tendance à affirmer qu'il ne voulait rien savoir de sa mère et qu'il lui en voulait, en réalité, il l'aimait et ne lui voulait pas de mal. Il supposait qu'il en serait de même entre deux sœurs. Elles ne seraient jamais totalement séparées, même si elles se disputaient violemment.
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MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptySam 29 Juin - 23:46

La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah Tumblr_lwxo8nYFFm1r4kfic

LA CONFIANCE NE TIENT QU’À UN FIL.  
J’essayais tout mon possible pour détourner le message et qu’il oublie ce qu’il avait vu. Je savais très bien que ma nervosité commençait à être apparente. C’était tellement visible qu’Hugo pouvait soupçonner un truc. Déjà, j’étais en train de perdre ma sœur et je n’ai pas envie de perdre lui en disant toute la vérité. Je savais très bien comment il allait réagir. Il n’allait jamais réussir à accepter que je lui ai menti pendant ce temps. Je perdrais sa confiance et je serai qu’une menteuse à ses yeux. Ça m’énervait que des gens comme moi devait se cacher pour ne pas faire de mal à leurs proches. On ne veut pas faire de mal à personne. On veut simplement affirmer qui on est vraiment. C’est peut-être le fait que nos ancêtres ont été maltraités et la peur s’est emparée sur nous. Nous n’avons pas envie de vivre la même terreur et en souffrir. J’ai assez eu du mal à en perdant ma mère à cause des chasseurs. Je ne veux plus perdre une autre personne, sinon je vais virer folle. Il y a seulement entre eux que nous pouvons se reconnaître. On n’ose pas trop monté sur une montagne et crier à voix haute que nous sommes des sorcières. Notre but dans la société est de soigner les blessés. Nous ne sommes pas là pour faire du mal, mais pour aider… J’ai finalement réussi à détourner le sujet. Je regardais sa main se poser sur mon genou et un sourire se formait tranquillement sur mon visage. Je l’écoutais parler attentivement et partant à rire en le frappant amicalement le bras. « Oui elle a changé, mais c’est tellement bizarre de la façon qu’elle agit. C’est totalement différent de celle que j’ai vécu, car elle n’a jamais été comme ça. C’est un choc pour moi… Non mais oh! Si j’ai changé, ça sera en bien. » Dis-je en lui tirant doucement la langue et rigolant de nouveau. Je venais accoter ma tête sur son épaule en ajoutant : « Et tu as raison! J’ai changé, mais je reste tout de même Alliyah. Bien sûr, je pense différemment qu’auparavant, mais on est capable de me repérer. Quant à elle, je n’y arrive plus. » Oui, c’est vrai que j’ai changé depuis la mort de ma mère en sachant que mon père était vivant. J’ai commencé à devenir fouineuse et à être très têtue. Je voulais toujours arriver à mes fins dès que je commençais un truc. Je me donnais toujours dans tout ce que je fais, alors qu’avant, je pouvais les laisser en plein milieu. Je m’accrochais à retrouver mon père. Je pouvais agir comme une folle pour le voir devant moi si je le voudrais. J’allais vraiment tout faire pour retrouver mon père. « J’ai vraiment tout essayé pour savoir ce qu’elle mijotait. J’arrive plus à percer sa bulle tellement qu’elle se renferme sur elle-même. Oui, c’est vrai qu’on sera et restera sœur jusqu’à la fin de nos jours, mais j’ai tellement du mal à la comprendre. Elle est rendu difficile à saisir depuis la mort de ma mère. C’est à cause de sa mort qui l’a rendu ainsi. J’ai fait mon deuil, mais elle non. Elle était notre modèle et on l’a perdu… Elle n’arrive plus à se retrouver on dirait… » Si je pouvais lire dans les pensées des gens aussi facilement, ça sera moins complexe que maintenant. Je ne serai pas en train de me péter la tête pour tout savoir. Je veux ravoir ma sœur. Je veux pouvoir lui parler comme avant et me confier à elle. Je m’ennuie d’elle et j’ai grandement besoin d’elle. Je me sentais seule et faible maintenant…
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Hugo B. Kedzierski
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MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyDim 30 Juin - 13:24

Hugo n'était pas réellement sûr de comprendre ce que ressentait Alliyah. Elle avait eu depuis la naissance une sœur avec qui partager ses souvenirs, ses pensées, ses émotions. Elle n'avait jamais été seule, toujours bien entourée par l'amour de sa sœur avec qui elle s'entendait super bien. Puis la vie faisait que les choses changeaient, les deux sœurs n'étaient plus aussi proches. C'était un peu normal, de la part de jumelles : quand on refuse d'être deux copies conformes et d'avoir une relation fusionnelle avec sa sœur, on finit par ressentir le besoin de s'éloigner l'une de l'autre, sans pour autant se séparer. On ne se supporte plus quand on est ensemble, mais on n'a pas envie de se quitter. C'est un besoin d'émancipation incomplet qui pose souvent de nombreux problèmes. Hugo devinait que le cas d'Alliyah était plus compliqué qu'un simple « je ne reconnais plus ma sœur ». Malheureusement, il ne pouvait pas l'aider. Lui, il avait toujours été seul. Depuis qu'il était tout petit, sa famille s'était vite réduite pour ne devenir plus que sa mère, et il n'avait pas l'impression qu'ellle avait changé depuis sa tendre enfance. Lui, très certainement, mais cela n'étonnait pas sa mère, qui ne s'attendait pas non plus à le voir se comporter comme un gamin de quatre ans jusqu'à la fin de ses jours. C'était aussi une relation très complexe, faite d'indifférence et de haine, et d'un peu d'amour aussi ; mais cela ne voulait pas dire que cela avait comblé son existence. Dans sa famille, il avait toujours été très seul jusqu'à ses dix ans ; et quand son beau-père était entré dans sa vie, il avait récupéré un allié potentiel, un gars vachement sympathique qui pouvait un peu combler le manque, mais certainement pas totalement. Il avait continué d'être seul, mais peut-être un peu moins qu'avant. Une fille comptait énormément à ses yeux, son amie d'enfance ; mais il se sentait seul, parce qu'il savait qu'il allait la perdre le jour où il lui révélerait qu'il était comme son père à elle. Elle ne saurait jamais l'accepter, encore moins du meilleur ami à qui elle avait tout raconté, à qui elle avait sorti les pires insultes sur l'homosexualité et sur les pères indignes. Pas facile de surmonter cette haine, et pas sûr qu'elle en fût capable. Heureusement, à présent, il s'était fait de nouveaux amis, des amis qui comblaient sa solitude et lui faisaient comprendre qu'il pouvait avoir de la valeur. Et il avait son petit ami, dont la présence était un joyau. Alliyah faisait partie de ces personnes avait su percer son mur d'isolement et lui montrer qu'il n'était plus seul. Il aurait aimé pouvoir la conseiller dans cette histoire, mais... il n'en avait pas le vécu.

« Tu as peut-être moins changé qu'elle, alors. Elle a peut-être rencontré une bande d'amis un peu glauque, ou elle s'est trouvée un copain sans t'en avoir rien dit ? Parfois, ça te change une fille, ça fait peur. »

Encore que, l'amour n'avait jamais rien changé en sa mère, maintenant qu'il y songeait. Depuis qu'elle était en couple avec son beau-père, ce qui devait bien faire dix ans, elle n'avait pas changé des masses : elle était toujours la même femme désireuse de faire passer sa carrière avant le reste, et qui délaissait l'éducation de son fils, le laissant croire qu'il était une vermine dont elle ne voulait pas, et qu'il devait s'illustrer lui-même par son prorpe travail pour être digne d'elle. Ou, à d'autres moments, il croyait plutôt que son travail était la seule manière d'écraser sa mère, en agissant sur son terrain de prédilection.
Avec cela, il ne pouvait pas trop comprendre comment le deuil d'une mère pouvait être si dur. Mais évidemment, si la sienne était morte, il aurait sans doute pleuré comme une madeleine en se découvrant un amour insoupçonné pour elle, alors il ferait mieux de ne pas juger. Cela dit, dans l'état actuel des choses, il avait du mal à comprendre. Il n'avait pas connu de deuil, vu qu'il n'y avait jamais eu grand monde dans sa vie. Cela dit, si les êtres chers à son cœur mourrait... il en serait malade. Alors peut-être pouvait-il comprendre, finalement.

« C'est terrible ce qui vous est arrivé, continua Hugo en essayant de ne pas trop se montrer maladroit. Je ne sais pas trop ce que tu peux faire pour te rapprocher d'elle, à part lui prouver que tu l'aimes encore comme elle est, même si tu ne comprends pas son attitude. Peut-être qu'elle arrivera à sortir toute seule de sa bulle, si tu lui montres que tu es prête à attendre ? Après, je ne sais pas. Pour être honnête, c'est pas trop une situation que je connais, donc je ne sais pas si mes conseils sont bons... »

Hugo s'en voulait parfois de ne pas savoir bien écouter les gens. De ne pas réussir à être le confident idéal, celui sur l'épaule duquel on pouvait pleurer quand on en ressentait le besoin. Non qu'il fût perturbé par ses propres problèmes, dans ces moments-là, simplement, il n'arrivait pas à trouver le mot gentil qui saurait faire illuminer le visage d'Alliyah. Il était resté trop longtemps cloîtré sur lui-même, à avoir des amis qui ne comptaient pas vraiment, qui servaient à passer le temps et à ne pas être isolé en classe. Maintenant que certaines personnes comptaient réellement pour lui, il ne savait pas ce qu'il pouvait faire pour elles...
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MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyMar 9 Juil - 0:16

La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah Tumblr_lwxo8nYFFm1r4kfic

LA CONFIANCE NE TIENT QU’À UN FIL.  
La famille est sacrée pour moi. En le voyant se détruire de plus en plus me rend anéantie. J’ai déjà perdu une mère et je ne veux pas que ça arrive la même chose à elle. Notre père est encore vivant, mais nous n’arrivons pas à le contacter. J’ai tellement été habitué à être proche de ma famille et maintenant, tout est brisé. J’ai du mal à accepter ça… On s’était promis qu’on n’allait jamais s’abandonner quoi qu’il arrive. Elle m’a dit elle-même qu’elle allait veiller sur moi et inversement aussi. Nous étions les deux doigts de la main. Elle veut voler de ses propres ailes… Je peux très bien comprendre qu’elle souhaite créer sa propre vie, car nous allons quand même rester coller jusqu’à la fin de nos jours. Je sais tout ça. Par contre, j’ai l’impression de la perdre. J’ai l’impression de ne plus pouvoir la voir comme avant. Je n’aurai plus cet amour inconditionnel. Ça me blessait en me rendant compte sur ce propos. Si seulement il y avait une formule pour remonter dans le temps, je le ferai sans hésiter. Malheureusement, je ne pouvais rien faire. La magie n’est pas assez forte pour que je puisse retrouver ce que je veux. J’ai bien beau de m’apitoyer sur ce que je vis, mais je ne vais pas baisser les bras. Je vais quand même tout faire pour la retrouver. Je vais me péter en deux s’il le faut. Je veux retrouver ma sœur. Ma sœur me manque et il y a qu’elle comme famille. Nous sommes sœurs de sang et je ne compte pas ce détail. Je compte aussi avoir ce que je veux. Ça va peut-être me coûter, mais ça vaudrait la peine. « Le pire dans tout ça, ce n’est pas du tout son genre. Elle m’a toujours tout dit à moi. J’étais la première personne à qui elle se confiait. Elle débarquait dans ma chambre et on passait des heures à se parler. Il y a plus cette complicité. Il n’y a plus rien. Tout est mort maintenant. Je perd de jours en jours ma famille on dirait. Je peux pas la perdre Hugo.. Je peux pas.. » Je pétais littéralement les plombs. J’allais vraiment devenir folle si ça continuait comme ça. Je ne vais jamais réussir à m’en remettre si je la perdrais sous mes yeux. Personne ne pouvait m’aider dans cette situation. J’étais la seule à devoir me battre pour avoir ce que je désire. Je devais me débrouiller seule pour arriver à la fin de cette résolution de problème. C’est comme des mathématiques, nous devons trouver l’inconnu. Par contre, il doit y avoir une démarche précise pour y atteindre. Par la suite, ça sera comme un jeu d’enfant. C’est surtout l’inconnu qui est difficile à trouver et qui nous prend des secondes, des minutes, des heures, des jours, des années.. En fait, ça prendrait une éternité pour que je puisse y arriver. « Effectivement, ça n’a jamais été joyeux par chez moi. C’est la vie quoi! Ne t’en fais pas! En me connaissant, je finirais par trouver une solution, mais quoi? C’est ça la question. Ça aurait pu être simple si j’arrive à savoir ce qu’elle mijote. » Personne ne pouvait me comprendre à quel point je tenais à recoller ma famille. Hugo avait raison que ça faisait partie du changement. C’est normal, mais c’est un changement radical dans son cas. J’arrive à peine à me dire que c’est ma sœur. Elle est tellement différente que ça me fait presque peur. J’ai de la misère à commencer une conversation, alors qu’avant je n’avais aucune difficulté. Pourquoi ma famille doit-elle vivre cela? Pourquoi on s’acharne sur nous, alors qu’on veut juste la sainte paix? On a fait quoi pour subir ça? Rien bordel! On veut juste être heureux entre nous sans nuire à personne. C’est gros demandé?
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Hugo B. Kedzierski
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MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyMer 10 Juil - 10:47

Hugo en avait mal pour Alliyah. Il ne comprenait pas vraiment comment est-ce qu'on pouvait s'éloigner d'une personne chère à son cœur aussi facilement. A sa place, il aurait au contraire peur de la perdre pour des broutilles, il profiterait de chaque instant passé avec cette personne et lui ferait confiance. Avoir une sœur jumelle était certes, par moment, une véritable malédiction, chose que l'on ne pouvait comprendre que lorsqu'on était soi-même jumeau, mais à la base, c'était quand même une chance dont il fallait profiter. La sœur d'Alliyah agissait vraiment de façon incompréhensible. Hugo avait toujours trouvé que les filles étaient assez compliquées à comprendre, mais là, ça devenait carrément surréaliste... à moins qu'Alliyah ait fauté, il n'y avait pas de raison pour se montrer subitement froide avec elle, non ? Un besoin soudain d'indépendance pouvait très bien se concilier avec un amour fraternel normal. Et Alliyah semblait tellement désespérée qu'elle paraissait défaitiste. Le jeune homme se mordit la lèvre. Il avait envie d'aller voir sa sœur, de l'obliger à l'écouter et de lui faire comprendre à quel point son attitude était stupide !

« Je n'aime pas te voir comme ça... tu ne l'as pas encore perdue, voyons. Garde espoir ! Ce n'est peut-être qu'une mauvaise passe. Elle se cherche, mais elle finira par revenir vers toi, j'en suis sûr. Elle ne peut pas t'avoir oubliée après tout ce que vous avez vécu ensemble. »

Oui, et il avait envie de montrer à la sœur de son amie ce que c'était que d'agir stupidement, sans prendre conscience que tout était éphémère. Il avait envie de lui parler de son propre frère, de lui dire : « c'est ça que tu aurais souhaité, qu'elle crève à la naissance et qu'elle n'existe pas ? ». Abominable. Hugo se sentit parcouru d'innombrables frissons de rage pure. Il ne connaissait pas assez la sœur d'Alliyah, mais ce qu'il apprenait d'elle ne lui donnait pas envie d'en savoir plus, pour le moment. Le jour où elle se montrerait raisonnable, alors peut-être qu'elle en vaudrait la peine. Le jeune homme posa sa main sur l'épaule d'Alliyah, un sourire rassurant aux lèvres.

« Tu comptes l'espionner? demanda Hugo quand Alliyah affirma vouloir savoir ce qu'elle mijotait. « Si elle se rend compte de quelque chose, elle risque de t'en vouloir... Mais, tu penses qu'elle te cache quelque chose d'important ? Comme quoi ? »

Bien sûr, dans l'optique de Hugo, cela n'avait rien de surnaturel. Il pensait à des choses plus basiques et graves, comme par exemple la drogue, l'alcool, les mauvaises fréquentations... quoi d'autre pour une jeune femme qui avait encore toute la vie devant elle ? Si c'était effectivement ce genre de problèmes, Alliyah avait raison de s'inquiéter, mais elle risquait aussi de s'attirer la colère de sa sœur en intervenant pour son bien. Mais elle avait bien besoin d'elle, et Alliyah étant une fille géniale, elle saurait certainement comprendre sa sœur et lui fournir l'aide dont elle avait besoin sans la froisser...
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MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyMar 16 Juil - 0:05

La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah Tumblr_lwxo8nYFFm1r4kfic

LA CONFIANCE NE TIENT QU’À UN FIL.  
Vous savez ce que je ressens présentement? Je me sens seule dans ce monde. Je suis là seule à chercher moi-même pour rendre à mon but. Personne ne pourrait m’aider. Ça devenait effrayant en voyant ma sœur changer ainsi. C’est un changement qui me frappe en plein visage. Je ne peux pas comprendre ce qui se passe dans sa tête. Je n’arrive plus à devenir ce qu’elle fait. Elle était prévisible au début. Je la connais beaucoup trop et je pouvais très bien la surveiller de plus prêt. Maintenant, elle me cache pleins de trucs. J’arrive à peine à savoir ce qu’elle pense et ce qu’elle veut. Ça ne me rassurait pas, mais ça me rendait inquiète. Je ferai tout pour que ça soit comme avant. « C’est vrai tu as raison… Par contre, je sens comme si je suis en train de la perdre… Et puis, je me sens oubliée. Elle m’a abandonné en quelque sorte. » Je voyais dans le visage à Hugo qui était contrarié du fait que ma sœur soit devenue distraite et qu’elle m’a laissé de côté. Je trouvais sympa qu’il s’inquiétait pour moi. Je me demandais combien de temps j’allais encore lui mentir à propos de moi. J’aimerais pouvoir lui dire que ma sœur est en train de pratiquer la magie sans moi. C’est pourquoi je suis en train de paniquer et de trouver ce qu’elle mijotait. On a toujours fait de la magie ensemble, les deux mains ensemble. Quand nous étions plusieurs, on était beaucoup plus puissant. On devenait plus fort et invincible. Nos pouvoirs s’amplifiaient. J’aimerais tellement lui expliquer tout ça, mais j’allais finir par perdre lui aussi. Maintenant, il me posait une question qui était difficile à répondre. J’aimerais lui dire : « Oui j’espionne ma sœur en utilisant ma magie. » Il va me trouver folle. Je souriais en coin suite à son geste. J’allais devoir me péter la tête pour lui dire un truc sans qu’il se doute de quoi que se soit. « Si c’est pour son bien, je me rendrais jusqu’à l’espionnage. En fait, je ne sais pas trop ce qu’elle cache. J’aurai peut-être dit drogue, alcool ou quelque chose de ce genre. Mais ce n’est pas du tout elle. Je sais très bien qu’elle ne fera jamais ça. C’est autre chose que je ne sais pas… » J’ai fait de mon mieux pour ne pas tout lui dévoiler. J’ai vraiment tout essayé pour ne pas dévoiler mon secret. On dirait qu’il sait tout sur moi, car chaque question qu’il me posait, j’ai l’impression qu’il veut me pousser à dire la vérité. Je me trompe sûrement, mais ça me rendait nerveuse. Ça m’énervait de devoir lui cacher, alors qu’il pouvait très bien le savoir. J’avais juste peur de le perdre. Et cette fois-ci, je serai seule.
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MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyMar 16 Juil - 9:15

Pour Hugo, la situation était plutôt grave, mais il ne comprenait pas vraiment de quoi il s'agissait. Il avait beau avoir eu un aperçu de la magie, il avait pris cela pour une hallucination, seule chose possible pour ne pas devenir immédiatement fou. Croire au surnaturel serait trop dangereux dans l'immédiat, il n'y était tout simplement pas prêt. Un jour, il pourrait discuter de tout cela avec décontraction, sans en vouloir à ceux qui lui avaient quelque chose qui devait évidemment être placé sous le sceau du secret. Il n'aimait guère quand on lui mentait, et il n'y avait bien qu'Asher qui pouvait jouer avec lui comme il le faisait ; pour le reste du monde, c'était presque un crime de tenter de le manipuler. L'amour rendait aveugle et complètement stupide, mais au final, cela l'aiderait peut-être à accepter la situation. Si Alliyah lui disait la vérité, en tout cas, il y avait de fortes chances pour qu'il ne la crût pas, dans l'immédiat, et pensât qu'elle se fichait de lui. Pour le moment, tout aveu était impossible : il était encore trop fermé. Son chemin vers la connaissance du monde surnaturel avançait encore plus lentement que celui de son acceptation de son homosexualité, ce qui était assez révélateur comme comparaison. Il avait encore du mal à se dire que les intuitions qu'il avait sur son petit ami pouvaient être vraies, et il vivait quand même avec lui. Alors croire à la magie, non, ce n'était pas encore d'actualité. Il ne comprenait donc pas vraiment le problème d'Alliyah, et la jeune femme ne lui disait rien, il constatait donc qu'il s'agissait d'une simple histoire de disputes de sœur. Elle lui cachait cette fameuse chose que faisait la sœur, mais ce n'était pas si grave. Un certain nombre de sujets sont trop sensibles pour être abordés en dehors de la famille, même à un ami aussi cher. Hugo n'allait pas le lui reprocher, alors qu'il ne lui avait jamais dit qu'il était gay. Peut-être que c'était un problème dans ce genre qu'avait la sœur d'Alliyah, et il savait à quel point cela pouvait être difficile d'en parler.

« D'accord, en tout cas, bon courage pour tes recherches. Si jamais tu as besoin de moi, tu sais où me trouver. Je suis sûr que ce n'est pas aussi grave que tu le penses. »

En fait, il disait ça juste pour rassurer Alliyah, parce qu'il n'en avait aucune idée. Mais comme la jeune femme semblait peu sûre d'elle, il était important qu'au moins l'un des deux eût l'air confiant. Peut-être que cela la ferait rire, parce qu'il ne savait pas de quoi il parlait, mais dans ce cas-là, tant mieux, parce qu'il lui aurait au moins donné une raison de sourire. Il pouvait se montrer très égoïste, mais dans les situations qui l'exigeaient, il pouvait aussi être une bonne épaule sur laquelle pleurer, enfin, à condition de ne pas lui donner l'impression qu'on se fichait de lui, ou qu'on lui cachait quelque chose d'important. Si Alliyah avait mis le surnaturel sur le tapis, toute la gentillesse de Hugo aurait sans doute fondu comme neige au soleil, remplacée par un masque de froideur qui cachait la blessure à la simple idée d'avoir été pris pour un idiot. Ce n'était pas parce que, au final, il n'en voudrait pas à Alliyah pour ses cachotteries, que pour le coup, il n'allait pas se sentir vexé. Et un Hugo vexé n'est guère une chose jolie.

« En attendant, que dirais-tu d'oublier ta sœur pour le moment ? Elle ne va sans doute rien faire maintenant que tu ne puisses l'empêcher, et je commence à avoir chaud. Je vais me payer une glace, tu en veux une ? »

Le changement de sujet était assez brutal, mais Hugo estimait qu'ils s'étaient assez appesantis sur le sujet. Et puis, une glace, ça remontait toujours le moral, surtout quand les beaux jours arrivaient. Cela faisait partie des petits plaisirs simples de la vie. Il y cédait un peu moins facilement depuis qu'il était étudiant, vu qu'il n'était plus en contact permanent avec sa mère et qu'il devait toujours aller la voir pour obtenir des sous, expérience assez déplaisante qu'il préférait ne pas renouveler trop souvent. Il préférait se priver d'une glace plutôt que de voir trop sa mère. Du reste, il n'était pas à plaindre : ce qu'il avait comme somme en poche était largement suffisante pour combler les besoins de n'importe qui qui n'exigeait pas à tout prix du luxe. Le jeune homme se releva, époussetant ses vêtements en espérant qu'il n'y aurait pas de tâches d'herbe. Si c'était le cas, tant pis, mais comme il faisait sa propre lessive – non que sa mère en eût fait quand il était petit, elle lui déchargeait cette tâche aussi souvent qu'elle le pouvait – ce serait à lui de frotter en cas de taches. Il aurait vraiment aimé voir sa mère s'en occuper. Cela aurait été tellement drôle...
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Alliyah L. Hudson
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MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyDim 21 Juil - 1:13

La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah Tumblr_lwxo8nYFFm1r4kfic

LA CONFIANCE NE TIENT QU’À UN FIL.  
Je pourrais consacrer tout mon temps pour lui expliquer sur les trucs surnaturels. J’aurai aimé lui prouver que ça existait et qu’il n’avait rien d’effrayant. Je voudrais qu’il sache que je suis quand même une humaine, même si je peux faire de la magie. J’ai mes propres valeurs. J’ai un cœur. J’agis comme tout le monde, mais j’ai simplement un petit quelque chose de plus. Par contre, il ignorait l’existence des sorcières, des loup-garous et autres. Comment pourrais-je aborder le sujet? Il va me prendre pour une folle et il va croire que j’essaie de lui faire croire un truc fautif. Je dois toujours me voiler le visage chaque fois que je suis avec lui. Lorsqu’un sujet visait par rapport au surnaturel, je deviens nerveuse. J’ai tellement peur qu’il le sache que ça devient parfois apparent. J’aimerais pouvoir lui parler sans crainte de quoi que se soit. Je voudrais me sentir libre de lui parler de ça sans le brusquer. Avant de dire quoi que se soit, il le faut du temps. « Merci Hugo! Tu es un ange! » Dis-je en venant lui embrasser la joue amicalement. Je me sentirais toujours mal à chaque fois. Je me sens tellement mal de lui mentir sur ma propre identité alors qu’il est hyper sympa avec moi. Je deviens hypocrite, mais c’est pas ce que je veux. Je veux me protéger en lui mentant. Je sais comment ça va se passer. J’ai un pré-sentiment qu’il va vraiment mal le prendre en découvrant la vérité. Personne n’aimerait qu’on lui ment sur quoi que se soit. C’est toujours mieux la vérité, mais parfois il faut prendre des risques. Je me mettais à sourire en grand suite à sa proposition. Je me levais à mon tour, enlevant les herbes sur mon fessier. « Quelle idée de génie que tu as! T’es pas le seul à avoir chaud, alors oui j’en voudrais une. » Enfin, il a détourné le sujet ce qui m’a totalement soulagé. Nous nous dirigeons vers un marchant de glace. Plusieurs trucs me revenaient à l’esprit. C’était surtout ma sœur et mon père. Pour cette fois, j’allais arrêter de penser à eux pendant un moment. Je veux tout simplement me vider l’esprit et profiter du temps avec Hugo. Ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu et je veux ne pas lui gâcher sa journée. Je croisais ensuite un ami qui est sorcier. On se saluait de la main et il continuait son chemin. « Quel parfum veux-tu? » demandais-je en me tournant vers lui lorsqu’on était devant le marchand de glace.
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Hugo B. Kedzierski
Hugo B. Kedzierski


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MessageSujet: Re: La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah   La confiance ne tient qu'à un fil. # Alliyah EmptyLun 22 Juil - 8:54

Hugo n'avait pas eu envie de rester plus longtemps sur le sujet, pressentant que cela risquait surtout d'accroître un malaise qui n'existait pas jusque là entre eux. Ils avaient toujours été totalement ouverts l'un à l'autre mais, le jour où un secret se mettrait entre eux, leur confiance risquait de s'effriter. Mieux valait ne pas faire sentir les secrets tant qu'on n'était pas prêt à les avouer : il fallait en parler quand on pouvait se permettre de les avouer. Hugo savait désormais qu'Alliyah cachait elle aussi quelque chose, mais comme il n'avait pas le courage de lui parler de sa vie sentimentale, il ne pouvait pas lui demander de lui dire ce qu'elle avait vraiment sur le cœur. Le mieux était donc de passer à autre chose, de sortir du mode des confidences pour aboutir à une relation plus simple, comme celle qui lie n'importe quels étudiants lambda. Avec la chaleur, une glace lui avait paru une bonne idée, en plus, c'était un bon moyen de sceller une amitié. Hugo n'était pas en train de calculer, bien sûr ; il avait tendance à être trop spontané, de sorte qu'il pouvait vite changer d'attitude à l'égard de quelqu'un, étant incapable de cacher ses vexations. En chemin, ils croisèrent un ami d'Alliyah. Hugo, curieux, aurait voulu lui demander qui c'était, mais son instinct lui disait de s'en abstenir. Hugo avait une sorte de radar haute performance en guise d'instinct, à vrai dire ; il comprenait des choses que sa tête ne pouvait pas accepter, voyait plus loin que ne le pouvait n'importe quel œil. Son instinct lui disait de ne pas se mêler trop des affaires d'Alliyah, au risque d'être déçu. Bien sûr, ce n'était qu'un ami, il ne pouvait pas y avoir de secrets ; il n'empêche, ce n'était pas non plus impossible. S'ils croisaient Asher à ce moment-là, comment réagirait-il ? Il n'allait sans doute pas lui sauter dessus comme une groupie et l'embrasser devant Alliyah, alors qu'il avait omis de lui dire qu'il était homosexuel... Mais le présenter comme son colocataire, même si c'était vrai, c'était aussi moyen. Presque un mensonge, finalement, puisque Hugo ne voyait pas les choses ainsi. Leur mode de vie était la colocation, c'était indéniable, mais Asher n'était pas son colocataire, ni même son meilleur ami. C'était son petit ami, point. Non, vraiment, il avait bien fait de ne pas poser la question à Alliyah, les secrets empoisonnent vite les relations. Il lui faudrait y remédier... dès qu'il s'accepterait assez pour vivre sa relation au grand jour. Malheureusement, cela risquait d'attendre encore un peu.

« Je prends vanille, et toi ? » : répondit Hugo en jetant un coup d'œil aux parfums proposés.

Ce faisant, il sortit son portefeuille et et commença à rechercher ses sous. Il fut surpris par la somme qu'il y avait à l'intérieur : elle était bien supérieure à celle qu'il pensait y trouver. Il s'était inquiété récemment de devoir bientôt retourner voir sa mère pour lui emprunter encore un peu d'argent, histoire de finir le mois, mais peut-être n'en aurait-il pas besoin. Il poussa un soupir de soulagement en s'en rendant compte. La vie était déjà assez compliquée comme cela pour ne pas y ajouter sa mère. Alliyah devait avoir surpris sa réaction, aussi expliqua-t-il :

« Je viens de me rendre compte qu'en fait, j'aurai sans doute assez pour finir le mois sans passer par la maison. Cela me rassure. J'appréhende un peu la rencontre avec ma mère... »

Il savait qu'il avait déjà expliqué la situation à Alliyah, et donc qu'elle comprendrait ce qu'il voulait dire.
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